Pour ce PLUi tant attendu de Montpellier-Méditerranée Métropole, c’est le moment de la concertation et des réunions publiques. J’y étais avec la frustration d’avoir à présenter si vite quelque chose d’aussi important.
Fallait-il dire que ce PLUi-climat amorçait un vrai et profond changement ? Qu’il y aurait un avant et un après ?
Fallait-il rappeler ce temps des urgences auquel le PLUi ne pouvait échapper. Urgence écologique, urgence climatique, urgence énergétique. Toutes ces urgences qui reconfigurent notre vision de la ville et notre manière de la « fabriquer ».
J’ajouterais bien un peu de légèreté autour de ce document si dense.
Que pour Montpellier, ce PLUi soit un moteur de la transition.
Qu’une nouvelle histoire s’ouvre, une nouvelle géographie repensée dans l’inversion du regard et du temps :
- passer d’une métropole dévorante (d’espace) à une métropole économe et recentrée sur elle-même,
- passer de l’urbanisme du sol foncier (spéculatif) à l’urbanisme du sol naturel (vivant) : les espaces perméables, la renaturation plutôt que la bétonisation.
Et – parce que ce temps des urgences nous presse – passer de l’urbanisme du temps long à l’urbanisme du temps court : le « faire avec », l’adaptabilité, le transitoire.
Métropole-parc, à la fois acclimatée, ressourcée et inclusive, aussi belles soient ses folies, Montpellier rayonnera autant par ce qu’elle protégera que par ce qu’elle construira.
franck soler 